jeudi 13 août 2020

Quatorze stations jusqu'à Cakya Mouni 4

 4 ème station : La grande berce 

La grande berce ( & les petites caucasiennes) Techniques mixtes sur toile 97 x 130 cm


 U
ne plante invasive s’est mystérieusement invitée dans les jardins, les parcs et les prairies. Douée d’une croissance exceptionnelle, elle peut atteindre, dès sa maturité, une taille telle, qu’elle ne laisse que peu de chance à tout ce qui pousse en dessous, gagnant sans lutter la compétition pour la lumière. Il ne se trouve guère que des individus comme le jardinier Gilles Clément pour la supporter et l’englober ingénieusement dans l’espace de son jardin. Si de bon droit, on veut s’en débarrasser en la fauchant, il vaut mieux prendre les plus grandes précautions, car sa sève toxique peut vous infliger des brûlures qui vous laissent des cloques grosses comme des plaies lépreuses. C’est un fléau, car elle se comporte tel un virus, apparaissant spontanément, n’importe où. Comme le vent souffle où il peut, on nourrit des doutes sur la question : « Est-il contre, ou avec elle ? » Mais peut-être que c’est le Jardinier qui a raison, que plutôt  de vouloir l’éradiquer à tout prix, mieux vaut apprendre à vivre avec la grande Berce. Les petites caucasiennes avec leurs cheveux de lumière l’ont compris d’instinct, car elles aussi sont directement liées à ce drame panthéiste, présageant un peu naïvement, il est vrai, que les ténèbres ne sont pas encore pour demain.

La berce peut battre des records de gigantisme comme ici, dans la vallée d'Ebbes, où elle a été mesuré à prés de trois mètres


                

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