4 ème station : La grande berce
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La grande berce ( & les petites caucasiennes) Techniques mixtes sur toile 97 x 130 cm |
Une
plante invasive s’est mystérieusement invitée dans les jardins, les parcs et
les prairies. Douée d’une croissance exceptionnelle, elle peut atteindre, dès
sa maturité, une taille telle, qu’elle ne laisse que peu de chance à tout ce
qui pousse en dessous, gagnant sans lutter la compétition pour la lumière. Il
ne se trouve guère que des individus comme le jardinier Gilles Clément pour la
supporter et l’englober ingénieusement dans l’espace de son jardin. Si de bon
droit, on veut s’en débarrasser en la fauchant, il vaut mieux prendre les plus grandes
précautions, car sa sève toxique peut vous infliger des brûlures qui vous laissent
des cloques grosses comme des plaies lépreuses. C’est un fléau, car elle se
comporte tel un virus, apparaissant spontanément, n’importe où. Comme le vent souffle
où il peut, on nourrit des doutes sur la question : « Est-il contre,
ou avec elle ? » Mais peut-être que c’est le Jardinier qui a raison, que plutôt de vouloir l’éradiquer à tout prix, mieux vaut apprendre à vivre avec la
grande Berce. Les petites caucasiennes avec leurs cheveux de lumière l’ont
compris d’instinct, car elles aussi sont directement liées à ce drame
panthéiste, présageant un peu naïvement, il est vrai, que les ténèbres ne sont
pas encore pour demain.
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La berce peut battre des records de gigantisme comme ici, dans la vallée d'Ebbes, où elle a été mesuré à prés de trois mètres |
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