vendredi 29 janvier 2021

la cyber diffusion baxteriène présente : Unicorn 7

Un récit d'anticipation de treize épisodes à la douzaine signé maestro & Nunki bartt

 

                                        

Septième épisode

Jasmine voulait tenter une approche toute différente de celle du chasseur. Elle voulait créer un clinamen, une  façon  nouvelle de penser la marche dans les bois, pour n'approcher ni trop vite, ni trop prêt d’Unicorn. Leur trajectoire ne garantissait aucun succès à s’effectuer en droite ligne, bien au contraire, elle devait comprendre des déviations, des tangentes (quitte à revenir sur leurs pas), des changements de sens, et seul l’acte de danser : une manière en soit de se déployer poétiquement, pouvait leur permettre de s’ouvrir tout un monde d’imprévisions et de foisonnement artistique. L’Unicorn, toujours selon la danseuse, était une bête sensible, fantasque autant que fantastique, douée d’une intuition extraordinaire. Elle prétendait que le rythme de sa locomotion n’était ni le trot, ni le galop, mais le pas de danse. L’approche brutale du chasseur ne pouvait que l’alerter, l’effrayer, la faire fuir. « Si nous dansions tous les trois dans le bois d’Itar, disait-elle, nous serions à peine plus gênants que le bris d’une branche, qu’un battement d’aile, qu’un frisson d’air dans le feuillage. » 




"Ausi conme unicorn sui                                                                                    

Qui s’esbahist en regardant, 

Quant la pucelle va mirant.

Tant est liee de son ennui, 

Pasmee chiet en son giron;

Lors l’ocit on en traïson.

Et moi ont mort d’autel senblant Amors et ma dame, por voir : 

Mon cuer ont, n’en puis point ravoir."

                                                  


   

La nuit déroulait sa tapisserie d’étoiles et de rêves. Faber avait laissé le volant au direktor à mi voyage, quand Jasmine était allée prendre du repos à l’arrière pour préparer la danse du Shadahvar. Le dompteur de fauves avait très vite constaté que l’estafette manquait de reprise, et qu’en l’occurrence, sa bétaillère aurait mieux fait l’affaire. Faber, qui frissonnait à chaque fois qu’il entendait ce mot, avait supplié le direktor de ne plus le prononcer, du moins, une fois qu’ils seraient sur le terrain. Papiak promit. Puis ils échangèrent sur le sort que les hommes, depuis des siècles, réservaient aux animaux. Ils ne tombèrent d’accord que sur ce point, maintenant que l’estafette quittait l’autoroute et traversait un hinterland peuplé de pins noirs et bordés de ferns, que les animaux en captivités dans les zoos et les cirques étaient plus en sécurité que dans leur milieu naturel (bien que Faber soit le premier à le déplorer), où ils étaient, pour la plupart, traqués, pourchassés, braconnés, ou pris pour cible par de riches commanditaires en quête de nouveaux trophées lors de safaris sanglants. Aujourd’hui, on ne trouvait plus certains animaux sauvages qu’en captivité, l’espèce ayant totalement disparue à l’état sauvage, quand on les comptait sur les doigts de la main dans les réserves. Papiak avait remonté ses manches pour conduire à l’aise ce qu’il qualifiait de « tas de ferraille », et Faber en le regardant tirer sur son cigarillo, avec sa moustache noire et ses cheveux blancs, aurait juré que ce type installé au volant de l’estafette, avait toujours été un boulanger en livraison. 

- Savez-vous Faber, que je songe sérieusement à dresser cette garce.

- Vous parlez de notre Jasmine, Medved ?

- Non !, mais non, głupi ! Je vous parle de la licorne. Imaginez Faber, imaginez un peu si je pouvais m’en emparer, avec tout le potentiel que dégage cette créature, si j’arrivais à la dompter, à en faire ce que je veux. Un ours, ça reste un animal ! mais une licorne, c’est un mythe, une légende vivante, Ha ! Ha ! exhibée partout dans le monde, du jamais vu ! Ma fortune et ma gloire, Faber, et ma gloire ! Vous m’aiderez, n’est-ce pas ?

- Craigniez plutôt, M le direktor Papiak, qu’elle ne vous joue un mauvais tour…

« C'est le plus redoutable de tous les animaux qui existent au monde, sa vigueur est telle qu'elle ne craint aucun chasseur. Ceux qui veulent tenter de la prendre par ruse et de la lier doivent l'épier pendant qu'elle joue sur la montagne ou dans la vallée, une fois qu'ils ont découvert son gite et relevé avec soin ses traces, ils vont chercher une demoiselle qu'ils savent vierge, puis la font s'assoir au gite de la bête et attendent là pour la capturer. Lorsque la licorne arrive et qu'elle voit la jeune fille, elle vient aussitôt à elle et se couche sur ses genoux ; alors les chasseurs, qui sont en train de l'épier, s'élancent ; ils s'emparent d'elle et la lient, puis ils la conduisent devant le roi, de force et aussi vite qu'ils le peuvent ».



A SUIVRE







mardi 26 janvier 2021

Itinéraire pour Cesarea (16 /19 et demi)- Au pays des Goths

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Au pays des Goths


« Le dernier chant d’amour de Pedro J. Lastarria, alias  El Chorito » a été publié en 1998. « La moule » pourrait être la traduction littérale de  « El Chorito ». Mais je ne retiendrai pas ce sens.  L’acceptation populaire et familière  plaide plutôt vers le sens d’un  jeune garçon, garnement  ou   voyou. Pourquoi le traducteur n’en a-t-il pas tenté une traduction  alors que, inévitablement, pour un pratiquant de l’espagnol dans son usage par les chiliens, langue de Bolano, il y a bien orientation vers  un sens ? Un « alias », peut-être un « surnom », à éclaircir un peu plus, espérons .... Mais on est bien en péninsule ibérique, territoire effectivement occupé au cinquième siècle par les Goths et pourquoi pas à Blanes, ville du domicile de Bolano. L’auteur est un immigré ;  taquin,  il renvoie aux autochtones  une histoire en pied de nez … car il ne leur propose en aucun cas le nom de la  Catalogne ! Dans un autre texte il s’est dit habitant « la Costa Brava ».

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Pedro J. Lastarria https://www.biografiasyvidas.com/biografia/l/fotos/lastarria.jpg

 

Le dernier chant d’amour

De Pedro J. Lastarria, alias « El Chorito »

 

Sud-américain au pays des Goths

Ceci est mon chant d’adieu

Maintenant que les hôpitaux survolent

Les petits déjeuners et les heures du thé

Avec une insistance que je ne peux

Que relier à la mort.

Finis les crépuscules

Longuement étudiés, finis

Les  jeux gracieux qui ne mènent

Nulle part. Sud-Américain

Dans un pays plus hostile

Qu’hospitalier, je me prépare

A entrer dans le long

Couloir inconnu          

Où dit-on fleurissent

Les occasions perdues,

Ma vie fut une succession

D’occasions perdues,

Lecteur de Catulle en latin,

C’est à peine si j’eus le courage de prononcer

Sine qua non et Ad hoc

A l’heure la plus amère

De ma vie. Sud-Américain

Dans les hôpitaux de Goths

Sinon se rappeler les choses aimables

Qui me sont un jour arrivées ?

Voyages enfantins, l’élégance

De parents et de grands-parents, la générosité

De ma jeunesse perdue et avec elle

La jeunesse perdue de tant

De compatriotes

Sont désormais le baume de ma douleur,

Sont désormais la blague non sanglante

Déchainée dans ces solitudes

Que les Goths ne comprennent pas

Ou qu’ils comprennent autrement.

J’ai moi aussi été  élégant et généreux :

J’ai su apprécier les tempêtes,

Les gémissements de l’amour dans les baraques

Et les pleurs des veuves,

Mais l’expérience est une escroquerie.

A l’hôpital seules m’accompagnaient

Mon immaturité préméditée

Et l’éclatante lumière vue sur une autre planète

Ou dans une autre vie.

La cavalcade des monstres

Où « El Chorito »

Joue un rôle de premier plan,

Sud-Américain dans un

No man’s land, je me prépare

A entrer dans le lac

Immobile, comme un œil

Où se réfractent les aventures

De Pedro Javier Lastarria

Depuis le rayon incident

Jusqu’à l’angle d’incidence,

Depuis le sein de l’angle

De réfraction

Jusqu’à la constante appelée

Indice de réfraction.

En argent : les mauvaises choses

Changées en bonnes,

En apparitions glorieuses

Les gaffes,

La mémoire de l’échec

Changée en mémoire

Du courage. Un rêve

Peut-être, mais

Un rêve que j’ai gagné

A la force du poignet.

Que personne ne suive mon exemple

Mais qu’on sache

Que ce sont les muscles de Lastarria

Qui ouvrent ce chemin.

C’est le cortex de Lastarria

Le choc des dents de Lastarria

Qui illuminent

Cette nuit noire de l’âme,

Réduite,  pour mon plaisir

Et ma réflexion, à ce coin

De chambre dans l’ombre,

Comme une pierre enfiévrée,

Comme un désert arrêté

Dans ma parole.

Sud-Américain en pays

D’ombres,

Moi qui ai toujours été

Un caballero,

Je me prépare à assister

A mon propre vol d’adieu.

 

            Lastarria, c’est l’origine, c’est au Chili ; c’est aussi un intellectuel chilien du dix neuvième siècle, passeur des idées neuves et des littératures européennes. Mais pour le poète « caballero », sûrement davantage  cavalier et voyageur plutôt que simple chevalier,    en  ce jour précis,  Lastarria est le « Sud-Américain » alias Roberto Bolano tout autant que alias « El Chorito ». Comment cet alias peut-il jouer un rôle de premier plan « Sud-Américain » dans la cavalcade des monstres ?  Un monstre, oui mais quel monstre ? Une figure familière des carnavals de l’enfance ? Quel qu’il en soit, en partant de sa galère vers les  hôpitaux et de sa maladie incurable, de son coin de chambre dans l’ombre, en désert arrêté,   le poète a ouvert la boite à sens. La fin, on la connait. C’est avant, le moment de l’écriture  que ça se passe, caballero ! 

SOLDATS DE SALAMINE (LES) BAB

            Dans « Les soldats de Salamine » (traduit chez Actes Sud en 2002) l’écrivain espagnol  Javier Cercas dit avoir rencontré  Roberto Bolano en 1999, au moment où le second  commençait à être un écrivain reconnu et quand le premier n’aurait été encore qu’un écrivain hésitant entre une carrière de journaliste et une autre de romancier. A la surprise de Cercas, Bolano aurait lu et se serait  rappelé des deux premières œuvres de Cercas, œuvres passées presque inaperçues au moment de leurs parutions et dont Cercas aurait essayé  de faire un quasi deuil.  Dans une de ses chroniques littéraires du moment et justement à propos de la sortie des « Soldats de Salamine » (2001) Bolano répond avec beaucoup d’humour à la version du roman de Javier Cercas en prétendant que le Bolano du roman est un tout autre Bolano que lui-même puisque de toute évidence « cet hypothétique Cercas » narrateur du roman n’est pas du tout le Cercas que lui, le vrai Roberto Bolano, a connu alors que Javier Cercas n’avait que … dix sept ans, soit depuis 1979 et donc vingt ans auparavant ! Le jeune Javier Cercas habitait effectivement Gérone, a fait ses études universitaires  à Barcelone et  a donc parfaitement pu rencontrer le (alors) très peu connu Roberto Bolano qui a habité Barcelone à partir de 1977 et travaillé au camping de « l’Etoîle de Mer » de Blanes à partir de 1980. C’est d’ailleurs un personnage réel rencontré par Bolano dans ce camping, personnage qui va servir de clé à un aboutissement du roman de Cercas, le problème consistant à éclaircir les circonstances réelles permettant à un chef phalangiste d’échapper à une exécution collective le 30 janvier 1939 à Santa Maria del Collel. 

Santa Maria Transiberica MTB: Le hasard fait bien les choses del Collel

  Disons que leur rencontre et l’admiration commune pour Borges,  leur a servi d’étincelle dans l’art et la manière d’écrire la réalité, la fiction et l’autofiction ! Un point est sûr : Bolano n’a jamais douté du talent de Cercas et la réciproque est tout aussi vraie. Leurs démarches n’en sont pas moins très différentes. Enfin, la croix du col surplombant Santa Maria del Collel y est  « goth », du moins sa reconstruction de 1942 car elle fut détruite en 1936, et histoire pour histoire on est en pays Goth avant d’être en Catalogne !  (Source www.transiberica.bike)

La croix gothique du col au-dessus de Santa Maria del Collel 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                Cercas donne en 1999 dans « Les soldats de Salamine » le portrait suivant de Roberto Bolano, « … écrivain et chilien, vivait depuis longtemps à Blanes, un village côtier situé à mi-chemin entre Barcelone et  Gérone ; il avait quarante sept ans, bon nombre de livres à son actif et cet air caractéristique de camelot hippie dont souffrent tant de Latino-Américains de sa génération exilés en Europe. » 

 

vendredi 22 janvier 2021

La cyber diffusion baxteriène présente : Unicorn 6



Un récit d'anticipation de treize épisodes à la douzaine signé maestro & Nunki Bartt

                                    

        









   Sixième épisode


II

Itar


 Ce n’était pas une forêt, encore moins une forêt domaniale, ce n’était qu’un bois. Dès le début, à Paris, le direktor Papiak avait insisté pour qu’ils utilisent sa bétaillère, au cas où ils retrouveraient Primoz, mais Faber, tout à son idée de se garder des pièges de l’étymologie des noms communs, comme des noms propres, l’en avait dissuadé, tant ce mot « bétaillère » pouvait leur être fatal. Ils roulèrent toute la nuit à bord de l’estafette du poète qui n’avait pas quitté le parking depuis des lustres. A l’intérieur, c’était un véritable laboratoire ambulant, truffé d’un matériel du plus sophistiqué comme du plus archaïque. La camionnette avait appartenu jadis à un épicier itinérant de la Marche, et portait encore, peint sur ses flancs, le nom du magasin économat, que Faber n’avait pas jugé utile d’effacer parce qu’il aimait le beau lettrage vert sur fond blanc. Ils se traînaient à faible allure dans la nuit de Paris, sur un périphérique presque désert, salués au passage par la force d’inertie des Mercuriales. Avant de se faire leurs adieux, Chuca avait fait promettre à Tio Lars de lui rapporter : une chauve-souris et un blaireau. Puis, elle avait ajouté : « mais qui soient vivants ».


Le bois d’Itar se trouvait à cinq heures de Paris. Il était perdu en contrebas d’un plateau calcaire, un petit causse où poussaient les orchidées, les cèpes et les oronges, où de gros lézards verts se prélassaient sur d’énormes blocs de pierre formés au jurassique, qui affleuraient sur les pentes du causse en dévers, où virevoltaient les papillons argus et les azurés du serpolet. On peut imaginer facilement que, tout le long du chemin, le trio eut bon nombre de conversations à bâton rompu. Le direktor Papiak, qui dressait des ours dans un but ultime : le spectacle, avait interrogé Jasmine sur l’objet de son prochain ballet, dont elle signait pour la première fois la chorégraphie. Et comme Faber, qui conduisait nus pieds, s’était soucié de comprendre ce que signifiait le titre « Variétés V », elle leur apprit qu’il était emprunté au poète essayiste et philosophe Paul Valéry, lui-même relayant une citation de Malherbe qui comparait la marche à la prose et la danse à la poésie. Et afin d’éclairer leur lanterne, et alors que les phares d’un poids lourds venaient d’inonder la cabine de l’estafette, aveuglant ce pauvre Lars qui adressait à l’encontre du chauffeur indélicat une salve de noms d’oiseaux, Jasmine sortit de son vieux sac weekend un petit livre jaune, et l’ouvrit à l’endroit où elle avait placé une pelure de mandarine en guise de marque page.

" La marche comme la prose a toujours un objet précis. Elle est un acte dirigé vers quelque objet que notre but est de joindre. Ce sont des circonstances actuelles, la nature de l'objet, le besoin que j'en ai, l'impulsion de mon désir, l'état de mon corps, celui du terrain, qui ordonnent à la marche son allure, lui prescrivent sa direction, sa vitesse, et son terme fini. 

La danse, c'est tout autre chose. Elle est, sans doute, un système d'actes, mais qui ont leur fin en eux-mêmes. Elle ne va nulle part. Que si elle poursuit quelque chose, ce n'est qu'un objet idéal, un état, une volupté, un fantôme de fleur, ou quelque ravissement de soi-même, un extrême de vie, une cime, un point suprême de l'être…Mais si différente qu'elle soit du mouvement  utilitaire notez cette remarque essentielle quoique infiniment simple, qu'elle use de mêmes membres, des mêmes organes, os, muscles, nerfs, que la marche même."  

Cet extrait de « Propos sur la poésie » plut particulièrement au direktor Papiak, car c’était seulement à ce prix et à ce niveau d’exigence qu’il entendait dispenser l’art de la danse à ses ours. Ancien danseur lui-même, membre du corps de ballet de la troupe du Bolchoï, il pensait avoir définitivement tourné le dos à la grande famille du cirque, et au cirque Papiak©, fondé par son père Aram, quand un tragique accident de rideau automatique survint, lors d’un démontage de décors, alors qu’il traînait dans les coulisses et qui le laissa pour mort, lui brisant le dos, ainsi que toute chance de réintégrer la troupe. Ecarté, privé des feux de la rampe, Papiak perdit peu à peu le contact avec un monde qu’il avait tellement désiré. Son caractère s’aigrit. Refoulé parmi les infirmes et les monstres, il n’avait plus qu’à retourner à sa première famille (chez son père, l’inflexible Aram Papiak, où il avait grandi), et à cette vie qu’il avait crue définitivement derrière lui. Il avait trouvé dans le cirque un univers conforme à son état d’esprit tourmenté. La société aristocratique de la musique et de la danse l’ayant misérablement rejeté, il recherchait dans le monde populaire des arts du cirque une famille plus unie, plus solidaire, parmi les clowns, les contorsionnistes, les briseurs de fer. Enfin, il découvrit les fauves, et plus tard les ours, dont la nature s’accordait tellement à la sienne, grâce au dompteur Jeronimus, qui lui enseigna l’art du dressage. Mais Papiak, rattrapé par le génie de la danse, était résolu d’aller plus loin que le dressage classique, en dispensant à un ours, Primoz I, l’art du clown et de la danse. Puis se succédèrent d’autres ours avec lesquels il put parfaire le langage chorégraphique, jusqu’à l’ours slovène, Primoz IV, dont il fit le danseur étoile que l’on connait. N’avez-vous jamais vu ce plantigrade danser le paso doble ?

- Vous saviez Panna Jasmine, que c’est au cirque d’Hiver que je vous ai vu danser pour la première fois, 

- « Modus operandi », cette chorégraphie a déjà trois ans Medved,  j’ai fait mieux depuis ce temps. 

- J’en suis persuadé. Mais dans ce lieu magique, vous étiez magique !

- Pourquoi n’êtes-vous pas venu me voir à la Fenice, pour « Boomerang », je vous avais fait parvenir deux fauteuils d’orchestre ?

- Je ne veux vous voir danser que dans un cirque (…)



                                              
            


              




A SUIVRE