samedi 24 décembre 2022

Radio Baxter # 8 : III "Et je griffe le cuir de mes souliers comme le gant du fantôme qui nous porte"



       Enzo Cormann    Gérard Marais     Jean-Marc Padovani    Youval Micenmacher   



L   E        R   Ô   D   E   U   R      1    9    9    1


III



Vu du ciel, on peut voir Bartt, les bras en croix, couché sur la pelouse du parc du château de Ris. Il est étendu en contrebas, dans la pente, avec tout autour de lui son matériel de camping, dont le toit de la tente Gehry qu'il a mise à sécher. Les oiseaux ont remarqué ce bel étendard ; quel bordel il a foutu dans cette quiétude toute pastorale ! On jurerait qu'il est descendu du ciel. Le château a été bâti sur une petite colline de gré rouge : un buton ; il a le rose aux joues et des allures enfantines, serti comme une pierre de rubis sur un anneau de bronze, prêt à dévaler la pente et finir le cul dans la Claise. Cette fois, Bartt s'est laissé aller à un épuisement qui semblait remonter à très loin ; il dort ; il dormait comme jamais, quand une ombre est venue sur lui et ce n’était pas un de ces gros nuages qui s'était chargé après un funèbre galop pour venir recouvrir le soleil, mais l’ombre d’un homme immense, autant dire : une carrure ! 

- Qu’est-ce que vous foutez là ?

- (…)

- C’est une propriété privée ici. 

- Je suis venu attendre un gars qui travaille ici.

- Son nom ?

- On l’appelle le Brigadier, mais sa mère l’appelle Emeric.

- Emeric ? Ils ne sont pas encore rentrés. Il est parti ce matin avec un groupe à Chérine. Devrait pas tarder. Qu’est-ce que c’est que ce bazar, vous avez sauté en parachute ? 

- Ça fait deux jours que je voyage sur deux demi jambes ; je viens de La Ville

- La Ville ? Alors, vous êtes Bartt. Ça fait une semaine qu’il nous assomme avec ce nom : Bartt par-ci, Bartt par-là. Alors, c’est vous ?

- Oui

- Va pas tarder. Faudra me ranger tout ça, hein, ça fait désordre.

- C’est comme si je n’étais jamais venu.

- C’est ça ! Au fait, moi je suis Valère, Valère Clouzot, je suis le directeur du centre.

- Le Brigadier m’a aussi beaucoup parler de vous.

- En bien, j’espère ? 

- (…)

- Dites, d’où ça vient ce nom : « le brigadier », qu’est-ce que ça veut dire ?

- C’est le nom que Donnait Gauguin à van Gogh, en particulier quand il y avait quelque chose qui clochait entre-eux. Ils se donnait du "Brigadier", comme on dirait "mon p'tit gars".

- Ah bon ! Alors on va se revoir Brigadier. . .





Sur la route qui les ramenait à Martizay, il eurent à peine le temps de se dire trois mots, car le Brigadier se régalait avec la boîte de vitesse sur la petite route sinueuse, accélérant dans la succession des virages, une chose qui rendait Bartt très nerveux. A hauteur de Notz-L’Abbé, Bartt se tut, comme saisit par la beauté du lieu, puis ce fut l’arrivée sur la place du village et la découverte de la bicoque ; un deux pièces de plain pied avec un jardinet en friche. Le Brigadier voulut que l’on fête ça dans l’un des deux cafés du village « - On va chez Carquot. Tu vas voir, c’est le meilleur café-chausseur que je connaisse ! »

Bartt en avait visité des cafés boulangerie-épicerie-tabac dans des lieux les plus reculés de  France (comme celui de Champs-sur-Tarentaine-Marchal, dans le Cantal, où l’on vous servait le noir dans une cafetière en porcelaine, tout comme l'ensemble du service, ou cet autre, à l’entrée d’Arcachon, qui accueillait un terrain de pétanque dans l'arrière-salle !) mais un bistrot qui vendait aussi des articles de pêche, des chaussures, des bottes en caoutchouc, dépositaire Le Chameau, c’était du jamais vu ! Une porte ajourée de petits carreaux multicolores s'ouvrait sur un vaste bal parquet, et vous étiez immédiatement saisis par des grands miroirs aux murs qui démultipliaient l’espace ; des banquettes en molesquine, adossées aux murs, rougeoyaient sous les miroirs oxydés ; quant aux chaises, elles cancanaient par petits groupes et l’on pouvait être sûr qu’elles étaient dans leur jus. Le visiteur se retrouvait plongé au cœur du « Café de nuit », peint par Van Gogh, à Arles, lieu fatidique qu’il décrivait ainsi dans une lettre à son frère Théo : « Le café est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes… »  Mais en lieu et place d’un billard français, on y rencontrait un gros Poêle Gaudin qui trônait en son centre ; une gorgone de fonte grisâtre distribuait sa tuyauterie aux quatre coins de la salle. Et comme l’espace était déserté à cette heure, conférant au café une réalité différée, Bartt eut l’impression étrange d’y être déjà venu à plusieurs reprises dans ce lieu et dans les mêmes circonstances d’une fête ou d’une célébration qui se préparait mais qui n’avait pas encore commencée. 



Le café Carquot, c'était soudainement la somme de tous les cafés déjà visités par Bartt, comme si, avec son surcroit d'espace et de lumière, il les avait tous absorbés. Le Brigadier lui présenta le patron, Jean-Philippe Carquot, un type maussade de premier abord, mais dont les yeux crépitaient de pure malice. Sa moustache gauloise, ses pommettes très hautes et ses maxillaires encombrées, comme si son dentiste avait oublié de lui retirer les cotons de la bouche, lui rappelait son propre frère : Roffo l’Enfant dit : le truand  « – Bartt, regarde ! T’as déjà vu un choix de Whiskies, comme ça ? Et toutes ces pompes à bières ?». Dans le dos du père Carquot, en effet, un immense panneau noir où était consigné tout ce qui était buvable dans ce bas-monde : bières cosmopolites, whiskies idem, des bourbons de tout horizon ; Téquila, Gin, Vodka, jaja, Portos etc. A la vue de tous ces petits caractères et de ces chiffres blancs qui grouillaient sur cette ardoise, on se serait cru à la Bourse. – Je suis claqué, répondit Bartt, je me contenterai de la bière. - La première tournée est pour la maison, cadeau de bienvenue, proposa Carquot, en rinçant les verres. Bartt se dit que le patron et lui allaient très bien s’entendre. Deux asticots endémiques prenaient racines au bout du comptoir, devant un ballon d'ordinaire et en suçant des gitanes maïs.

- Dis, il y a pas foule, ce soir Jean-Phi !

- C’est samedi aujourd’hui, t'as oublié ? Ils viennent plus tard, avant l’ouverture du "Coyote"…Vous êtes venus trop tôt, mon p’tit gars Emeric. Vous allez  guincher, dis ?

 A vingt et une heure, ça se remplissait sensiblement à l’enseigne « Café articles de pêche, chausseur » de Jean-Philippe Carquot. On resta des heures attachés au zinc du grand saloon à parler sous les yeux papillotants des néons piégeurs. On avait toujours rien mangé, mais l’on but comme il faut, ce soir-là, avant l'ouverture du "Coyote".

Jouez-moi SVP





 Bartt n’avait pas entendu le Brigadier partir pour le boulot ; il avait dormi comme une masse. Il s’était levé avec l'idée que son corps avait été « détaillé » par l'artiste Henri Cueco. Le Brigadier avait bien fait les choses, le petit déjeuner était sur la table, la cafetière italienne attendait sur le gaz et il avait consigné quelques mots sur une feuille, que Bartt déchiffra à peine ; - cette écriture, décidément, je m'y ferai jamais, se dit-il. La masure sentait le salpêtre, un vieux convecteur chauffait à peine la cuisine et Bartt dessinait sur son carnet en carburant au café. Il avait tout le temps de regarder autour de lui, le vieux mobilier et la vaisselle d’un autre âge. Clouzot avait surement trouvé ce garni, qui était resté longtemps fermé, pour un loyer modique. Il ne l’avait surement pas visité, le Brigadier non plus, d’ailleurs. Si on l’avait proposé à Bartt, il se serait sauvé en courant ! Mais il se sentait tellement harassé que ça le rassurait d'être seul dans cette maison qui sentait le vieux. Il ne pouvait détacher son regard de ce rapace empaillé qui ouvrait légèrement ses ailes sur un perchoir fiché dans le mur de la cuisine, juste face à lui ; buse ou faucon ? Il n’aurait su le dire. 


 

Il relisait la pierre de Rosette du Brigadier de long en large, quand il découvrit, au verso, une flèche qui indiquait une direction hors du papier. En dessous, il crut déchiffrer cette injonction : "Ecoute le  Rôdeur ! " Bartt essaya de se rappeler l’endroit sur la table où il avait découvert ce mot. Quand il y parvint, en le replaçant exactement là où il l’avait trouvé, il put voir que la flèche montrait la direction d’une pile de disques compacts, dont l’un d’eux s’intitulait « Le Rôdeur ». Une très belle jaquette en carton brun, comme un moucharabieh, laissait apparaître le véritable motif dessiné sur le livret. Bartt était curieux de nature, il voulut voir ce qui était représenté sur le recto du CD. Et comme il se demandait qui pouvait bien se cacher derrière ce "rôdeur", il fut à peine surpris d'y découvrir un rapace.



                 

                                                                  

Bartt  alluma une roulée sur le seuil de la porte qui donnait sur le jardin en friche du Brigadier. La voix d'Enzo Cormann commença à remplir la maison toute entière, puis le dehors, le présent, le passé, enfin le Temps tout entier, comme s'il devait rendre, une à une, ses minutes de sable mémorial. Bartt, tout en fumant, regardait la place du marché déserte et la voyait graduellement se remplir des fantômes de son imagination. Des femmes, des hommes, des enfants et des chiens, beaucoup de chiens. Enzo Corman racontait l'histoire du Rôdeur ; il était question d'une enquête policière, impliquant Joe, un vagabond accompagné d'un oiseau : un faucon nommé "Demain". De la musique jazz s'invitait dans le récit nourri à coup de bec. Un vagabond, un rôdeur, un homme seul au cœur gelé, cherchant un foyer pour les accueillir, lui et l'oiseau ; une mère soumise, un père violent, des roustes, un autostoppeur, une voiture, une route la nuit. Un couteau, un ventre tout chaud pour l'accueillir, un crime sanglant, une femme foutrement belle à enfiler, le désir de Joe, un ventre tout chaud pour l'accueillir. Les contours des fantômes se précisaient. Ils prenaient quelques fois de l'épaisseur, surtout pour l'un d'entre-eux, le fantôme de Michel qui travaillait ici, il y a bien longtemps. Il faisait partie d'un groupe de parisiens venus de Sartrouville. Lorsqu'ils ont délocalisé l'entreprise, il est arrivé ici, par hasard. Plus tard, après une vie infernale de crimes et de viols sur "les petites vierges", comme il les appelle, on le surnommera "l'Ogre des Ardennes".




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"Michel s’expatrie dans le Berry en 1967. Son patron, Georges Catoire, qui monte un gros atelier à Martizay, dans l’Indre, réembauche le minutieux Michel, habillé d’une blouse, coiffé d’une casquette et chaussé de brodequins. Très tôt, il voulut devenir prêtre, fasciné par le mystère de la virginité. Le jeune ouvrier, aux cheveux ras très noirs, habite seul dans une maison à l’écart du bourg et ne fréquente pas le bistrot. Il se réfugie dans la lecture et les sonates de Bach. Il se promène avec sa chienne boxer. Il fait ses courses de célibataire chez l’épicière Louisette, âgée de 30 ans, qui a le béguin pour ce garçon bien élevé et galant, mais il la trouve trop vieille pour lui et repousse ses avances : « Je n’aime que les vierges ! » 
Sujet à des insomnies, Michel multiplie les virées nocturnes avec son boxer à bord de sa Citroën break ID 19. Il cambriole les maisons vides des Parisiens le long de la Claise.  Et puis un soir de 1968,  Michel sort d’une séance de cinéma où il a vu "La Guerre des boutons" et remarque une fille à la peau pâle qui monte dans une voiture. Il la suit au volant de sa Citroën, sur une départementale, dans la nuit. Il la dépasse puis se rabat. À son tour, la conductrice veut le doubler mais Michel l’en empêche, se met en travers de la route, et provoque un accident. La voiture de la fille se retrouve dans le fossé et l’homme de l’ID 19 s’enfuit sans lui porter secours. La victime ayant noté le numéro d’immatriculation du chauffard, les gendarmes sont venus lui passer les menottes. On retrouve la trace d’une hospitalisation de Michel F dans une clinique psychiatrique à Pont-Chrétien-Chabenet, dans l’Indre, pendant plusieurs semaines après cet accident de la route. Après « un traitement à l’insuline », selon ses dires, et une initiation au jeu d’échecs, il en ressort sans plus de soins et retrouve sa chienne Douchka chez son collègue Roger, qui le croyait en prison. Il postule alors comme gardien de phare mais reçoit une réponse négative. Il projette de s’exiler en Amérique latine ou au Canada et, prétendument pour ne pas la laisser seule en France, donne la mort à sa bien-aimée Douchka. Si l’on en croit son ami Roger et sa femme, la fin du boxer ne s’est pas passée ainsi. Furieux que sa chienne ne lui obéisse pas, Michel  l’a abattue dans un accès de rage, d’un coup de fusil dans le crâne. Comme la nuit la plupart des marmots sont couchés, Michel change de tactique - ce roitelet sans divertissement aborde près de la rivière, une fillette de huit ans qui se rend à l'épicerie du village faire provision de bonbons. Il lui demande tranquillement son chemin à bord de l'ID 19 brune. Il demande une certaine rue du village où il a rendez-vous parce qu'il est représentant. La petite lui explique le chemin avec ses mots à elle, mais Michel n'est pas satisfait ; il lui propose alors de monter en voiture pour le conduire à cette adresse où il n'a rien à faire. Son but est  d'emmener la fillette et mettre la plus grande distance entre eux et le village. La petite prendra ses jambes à son cou et racontera tout à l'épicière. Michel ne tue personne à Martizay. Quand il dérape, on le reconnait et on vient le chercher comme un délinquant sexuel ; ce n'est pas la première fois. Il y a quelques années, après le viol d'une jeune fille de 14 ans, il s'effondre en larmes pour lui demander pardon et surtout, de ne rien dire à personne. Naturellement, il est pris. Plus tard il tuera ses victimes pour qu'elles ne le dénoncent pas. Mais ici, à Martizay, Il n'est pas encore "l'Ogre des Ardennes" qu'il deviendra pus tard." Fin de citation



Bartt vit, de l'autre côté de la place du village, un homme de grande taille frapper à la porte de l'une des ruines pour y vendre des pommes de terre. Pourquoi pensa t-il à Arthur Rimbaud à ce moment-là ? Peut-être parce que le poète ardennais a poussé jusqu'au paroxysme l'art du vagabondage :  "Entre partout, réponds à tout, on ne te tuera pas plus que si tu étais cadavre !" L'autocar qui faisait la liaison Mézières-Le Blanc via Tournon s'était mis à éternuer devant l'arrêt de bus du village. Après l'avoir entendu, Bartt avait penché la tête pour l'apercevoir. Un autocar tout blanc, avec inscrit sur la carlingue le nom de la compagnie : "L'Aile Bleue". Tout comme l'oiseau, bleu lui aussi ; une buse, l'oiseau symbole de la région, déployait ses ailes tout en ouvrant grand les serres comme pour voler une proie. Seule une femme et une gamine en descendirent, chargées comme des mules. 



Tu te demandes si toi aussi tu pourrais être un rôdeur ? Non, pas comme Michel F, n'exagérons rien, ni comme Joe mais comme le poète de la "Saison". Tu n'as encore commis aucun crime que la justice réprouve mais tu en as fait bien d'autres que ta noire conscience a déjà condamnée. "...Je veux enlever leurs enfants et déchirer les visages qui me prenaient les yeux dans la cave … " Tu entends la voix de Cormann et l'odyssée macabre de "Demain" au bras de Joe, qui te soufflent qu'il faut continuer la route, sans commettre de faux pas. Tu as peur Bartt et tu tiens bon, malgré l'étau du temps qui se ressert. Tu fumes lentement, assis sur le perron de la porte parce que tu ne supportes pas de fumer debout ; le tabac te fait tourner la tête. Tu as calculé qu'il te faudrait deux jours avant de te remettre. Pourtant, demain, le Brigadier te fera découvrir un endroit, un lieu d'une beauté effroyable, et la route que vous ferez en voiture jusqu'à ce village (parce qu'il s'agit d'un village), tu la referas à pied, le jour suivant, soit 18 kms par la route, afin de vérifier ce que tu n'étais pas tout à fait sûr d'avoir vu. Cette visite au pays "d'où l'on ne repart jamais" s'avèrera, dans ta vie, d'une importance capitale. Tu ne pouvais,  d'aucune manière, connaître le passage de Michel F à Martizay à l'époque de ta visite chez le Brigadier, tout simplement parce qu'il n'existait pas. Mais ta présence à Martizay, la découverte inopinée du "Rôdeur", le fantôme de "l'ogre des Ardennes" qui a vu et hanté les mêmes rues, les mêmes chemins, les mêmes boutiques, tout cela a pu agir sur toi comme un trou de ver dans lequel tu auras été aspiré pour jouer les funambules sur la crête du Temps, puis pour en être définitivement expulsé. Ou peut-être que les trésors immatériels, qui jalonnent et marquent notre vie, s'acquièrent de haute lutte, à force de persévérance et qui nous poussent à chercher encore et toujours, bien au-delà de la frontière de la raison. Qui sait ? 

Pour Alain Pennetier, dit Ricco : l'inventeur providentiel du "Rôdeur"





Crédits : Xavier Plumas, Bastien Lallemand, Cormann, Marais, Micenmacher, Padovani


Merci à Snow Rozett pour ses précieuses corrections
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Avertissement

L'enregistrement "Le Rôdeur" vous donnera entière satisfaction si vous l'écoutez en roulant. La durée de cette "Jazz fiction" approche les 68 minutes, le temps qu'il faut pour monter dans votre voiture et  rouler au hasard, n'importe où. Cependant, il est très important que vos pieds quittent le sol et qu'au volant de votre voiture, vous vous envoliez… La voiture remplacera aisément la paire d'ailes qui vous manque.
"Demain ne bougeait pas d'un pouce dans la voiture. Avec ses yeux chaperonnés, on ne sait jamais ce qu'il s'imagine voir, et là, cette route, est-ce qu'il aurait seulement compris que ce n'était pas elle qui volait, mais nous, dans la voiture, qui lui roulions dessus "
Tous les baxtériens vous souhaite une bonne écoute et un très joyeux Noël.





Jouez-moi svp
LE RÔDEUR de ENZO CORMANN


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