samedi 24 avril 2021

la cyber diffusion baxteriène présente : Unicorn épilogue

             

                               

 EPILOGUE


Ils furent découvert à l'aurore, par un groupe de randonneurs qui empruntaient une chuinte entre deux champs mitoyens, sur un sentier de pays, balisé bleu. Les riverains avaient déjà signalé la chute du plus vieux chêne de la région, à la suite d'un sérieux coup de vent. Lorsque les corps purent être dégagés, on retrouva, qui les recouvrait partiellement, des lambeaux de tissu et des arceaux de plastique brisés, qui auraient put provenir d'un tipi pour enfant. Quand la police scientifique les identifia, après que leurs têtes fut broyées, leurs corps nus, brisés par la chute du chêne noueux, comme "imbriqués l'un dans l'autre", selon le rapport du préfet du département, les autorités policières se demandèrent pourquoi de telles personnalités des mondes des sciences et du spectacle, avaient cru bon camper ici-même, et prendre "du bon temps" à l'intérieur d'un jouet ! Et ils allèrent jusqu'à se demander pourquoi ces individus, pourtant intelligents, avaient choisi d'installer ce tipi pour enfant sous le seul arbre qui peuplait encore la grande parcelle d'Itar, accueillant généralement des betteraves ou du maïs, alors qu'un orage centennal (selon Météo France), se préparait et que chacun était invité à garder ou à regagner ses pénates. L'affaire embarrassait jusqu'aux plus hautes sphères de l'état, qui supputèrent que "les amants du champ d'Itar", comme la presse les avait baptisés, ne pouvaient être que sous l'emprise de stupéfiants redoutables.  



Sept jours plus tard, aux abords de la station d'épuration d'une localité du centre de la France, l'équipe de l'expédition Baxter & Baxter, dirigée par le docteur Gordon "M" Baxter, qui avait totalement disparue sous terre depuis plus de trois mois, sans donner le moindre signe de vie, fut par hasard repérée dans une galerie souterraine par un chasseur de métaux amateur. Le monde des sciences et du spectacle s'en émut, jusqu'à faire pression sur les autorités sanitaires et policières pour intervenir sur la zone, mais le même préfet de police du département qui avait supervisé l'affaire des "amants du champ d'Itar", reconnu, avec un profond scepticisme, qu'aucun des membres de l'expédition Baxter & Baxter, je cite : "ne souhaitait vraiment être secouru, puisque de toute évidence, l'expédition n'était nullement en danger". Le préfet poussa même plus loin la réflexion, en affirmant que l'expédition disparue, n'avait pas disparue, et que la volonté de son chef était de poursuivre la vie sous terre, sans qu'il soit question de remonter à la surface. "Pourquoi, me direz-vous ?" persiffla le préfet devant une pléthore de journalistes pantois, " Parce qu'ils ont l'air de s'y trouver très bien ! - Et les efforts financiers consentis par le gouvernement, à commencer par les partenaires officiels ?" objecta l'un des journalistes présent en tête de gondole. 
Il fallut que le docteur Gordon "M" Baxter, depuis la surface (grâce à une machine à ascension verticale, pratiquement conforme à celle qu'utilisait les PTT à l'époque des pneumatiques sur la commune de Paris, à ce simple détail près, qu'elle fonctionnait horizontalement), reçut l'annonce du décès accidentel de son cher ami, le docteur Lars Faber, pour qu'il réalise que sa fille avait plus que jamais besoin de lui, allant jusqu'à reconnaître devant ses confrères, lors d'une ultime grande beuverie au cœur d'une salle haute comme une nef et riche de concrétions spectaculaires, qu'il avait trop longtemps négligé "le fruit de ses entrailles". Avant qu'ils n'abandonnent leur paradis sous la terre, Baxter leurs déclara ceci : "Mes amis, bien des choses nous échappent en ce monde et nous échapperont encore. C'est pourquoi, nous devons impérativement libérer notre avenir incertain du futur déjà présent !" Les autres n'y comprirent absolument rien et vidèrent cul sec un dernier verre d'un vin de Quincy. C'est partiellement éméchés, qu'ils remontèrent à la surface, à commencer par lui, le "Doc" (comme le surnommaient affectueusement les trois autres membres de l'expédition), au cours d'un spectacle en nocturne, minutieusement orchestré par certains dirigeants de l'état. Chuca Baxter avait été "conviée forcée" à assister à ce faux sauvetage. Elle eut tout le loisir, cette nuit là, de percer à jour l'homme qui, remontant des souterrains, se cachait derrière ( je cite) : "cet estafador*, qui  prétendait être son père".











*estafador : escroc

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