Quatorzième station : çâkya mouni
« çâkya mouni » Techniques mixtes sur toile 110 x 150 cm |
Cet organe vital qui a
façonné le corps depuis la prime jeunesse, cet ouvrage de la taille d’un œuf
qui est dans le ventre une vésicule d’obsidienne, qui est dans la tête un
cristallin kaléidoscopique. Quelques heures, les premières heures de la vie,
auront suffi à former ce précieux bijou : le çâkya mouni, que chacun
possède ou a possédé. Et si d’aventure, sur un mauvais coup du sort, par
abandon, ou par trahison, nous perdions ce précieux magot, il ne saurait y
avoir de retour en arrière possible, car ce qui est perdu, est perdu ,à tout
jamais. Ce qu’il y avait de prégnant, de solide, d’immortel en chacun de
nous ; ce diamant brut, « pfffiiittt
! Envolé », nous laissant sans pays, sans palais, sans lendemains qui
chantent, désespérément seuls. Des bernards - l’ermite à la recherche de
coquilles vides, voilà ce qu’il adviendrait de nous, sans le çâkya mouni. |
Astéroïde Benben Saxun |
Quelque chose de la matrice, qui fait de la naissance une experience de mort. Et qui exige un premier choix, celui de la vie.
RépondreSupprimerEntre parenthèses le 1er décembre est le jour de ma naissance. Je ne regrette pas le choix, mais j'ai eu à éprouver ce réel de la perte quelques fois depuis comme une résurgence, avec à chaque fois la question de la lâcheté ou du courage.... comme l'envers et l'avers du même, désir de jouir de la vie.
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