Douzième station: La classe de Mademoiselle Lange
La classe de Mademoiselle Lange Techniques mixtes sur toile 120 x 120 cm |
E |
lle n’avait pas 25 ans
Mlle Lange, quand elle exerçait son pouvoir de séduction sur des enfants âgés
de sept ou huit ans.. C’est avec cette jeune femme que j’ai appris à lire
l’heure sur du carton où elle avait mal dessiné le cadran et les aiguilles.
Elle était étonnante Mlle Lange. Elle portait les cheveux noirs très courts
(alors que la mode était aux cheveux longs), des jeans noirs moulants ;
très troublante aussi, pour un petit garçon affligé d’une si grande
sensibilité. Ce peut-il, que le simple exercice d’apprendre à lire l’heure et,
plus mystérieusement, de s’apercevoir qu’on est attiré par sa maitresse d’école,
ait pu entrer en corrélation ? Peut-être est-il plus tard que je ne le
croyais ? Il faudra apprendre à lire cette peinture dans un sens contraire
à celui des aiguilles de la pendule en carton. C’est simple, il suffit de se repérer
au globe du luminaire qui éclaire à peine la salle de classe - et de ne pas
chercher le midi à quatorze heures – Toute production d’objet d’art nous
rappelant que le temps n’existe plus, tant qu’il nous est possible de percevoir
avec de la distance, la chanson énigmatique du tic-tac des heures retrouvées.
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