mardi 31 janvier 2023

Sami Mokdad : 5 et 6 + un épisode en bonus !

 



SAMI MOKDAD



5


Welcher. Il s’est encore arrangé pour être notre prof principal. Il est là, devant nous, comme l’an passé dans la salle de musique avec son piano droit, celle qui donne plein sud et dans laquelle nous avons battu des records l’année dernière, en passant avec Welcher pas moins de cinq heures chaque lundi. Il ne nous lâchera plus, c’est sûr. Seule concession qu’il a consentie pour notre année de cinquième : celle d’abandonner son poste de professeur de français, gardant toutefois son cours de musique ainsi que le cours d’allemand, langue dont il détient le monopole. Quant au cours de français, n’importe qui d’autre fera l’affaire. Pas très inspiré le Welcher. Le seul ouvrage qu’il nous aura vraiment fait entrer dans nos petites têtes, c’est le règlement intérieur que certains d’entre nous aurons dû copier au moins dix fois dans l’année. Par contre, dès qu’il s’agit de musique, ce solide clarinettiste est toujours prêt à culotter nos jeunes oreilles (si vierges et pourtant déjà corrompues par les nouvelles radios FM), tant qu’elles résonnent d’un timbre tout germanique. Ah ! On n’a pas fini d’en entendre du Salzbourg et du Bayreuth !


Welcher fait l’appel. Le soleil indien, lui aussi, fait sa rentrée des classes, beau et propre comme un sou neuf et sérieusement gonflé à bloc. Ses feux nourris révèlent que les fenêtres de la salle 6 n’ont pas été faites depuis que le maire a posé la première pierre, il y a sept ans. Il est de dimension modeste notre collège, mais moderne et fonctionnel ; bien lumineux. Il a du caractère ; c’est le collège La Bruyère. Je regarde par la fenêtre, pendant que Welcher passe en revue les troupes : « …Daugerond, Debié, Dubourg. Présents … Mes yeux se posent sur l’amphithéâtre de plein air que tout le district nous envie ;  Lagarde, Lauzet, Lyon… Présents ! Je me transporte à nouveau vers le château de La Ploquinière,  Mallorni, Marie,  Marcel, Michel… Je revois l’ambulance emportant le corps sans tête de Mammouth. Mazerus, Meyrand, présents ! J’entends Félix de Fréjus crier le nom de Sami encore très tard dans la nuit.  Michelet, Mokdad… »

Un temps.

« Mokdad ! Mokdad Sami ? » C’est comme si ma-chaise-qui-a-une âme et moi, étions tombés de notre chaise-sans-âme. Je m’enfonce irrésistiblement dans le sous-sol de la salle 6. Welcher avait prononcé le nom de Sami, en ignorant tout de sa portée magique. « Alors, il répond Mokdad ? Bon, quelqu’un le connait ? » Ça commence à s’agiter dans la classe. J’entends murmurer son nom dans les rangs, comme le ferait une bande de conspirateurs. « Muselet, Oliveira… » Mes yeux s’accrochent aux gradins de l’amphithéâtre, espérant remonter le fil des évènements de cet été : Le lendemain du drame, il y avait eu cette voiture, une Jaguar verte, qui était venue se garer devant le perron du château. Un homme élégant en était sorti, avec un visage fatigué et je savais déjà que c’était le père de Sami. La ressemblance était étonnante. Félix de Fréjus l’avait d’abord accueilli en échangeant quelques mots avec lui, puis ils s’étaient tous les deux dirigés vers le bureau de Félix, en faisant crisser les graviers blancs sous leurs pas lourds. « Olatounji, Navarette, Pardou ». J’étais en train de me demander pourquoi Sami n’était pas parmi nous, quand je prends conscience que quelqu’un me tire par la manche ; c’est Dubourg, mon voisin, qui tente de me ramener à la réalité. 

- Bon, alors Pardou, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

- Heu, oui, présent. 

- Tu nous fais perdre notre temps ! Soit attentif un peu. 

Je m’agite sur ma chaise, je transpire. Je tente de dire quelque chose.

- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? On lève le doigt quand on veut prendre la parole. Eh bien parle, qu’est-ce que tu veux ?

- J’le connais !

- Qui ça ?

- Sami Mokdad, Monsieur

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- On était ensemble à la colonie cet été. C’est mon ami Sami Mokdad !

Bien sûr, tout le monde éclate de rire. Il faut l’autorité naturelle de Welcher pour rétablir le silence.

- Le règlement a été quelque peu modifié cette année. Quelques-uns d’entre vous aimeraient prendre connaissance de ces modifications ? Personne ? Bon Pardou, parle-moi de ton camarade, ce Mokdad. Pourquoi n’a-t-il pas fait sa rentrée aujourd’hui, comme tout le monde. 

- Ça, je ne sais pas monsieur. Je ne l’ai pas revu depuis la colonie. Mais il m’a dit qu’il passait en cinquième, (et là, je mentais) et que son père l’avait inscrit à La Bruyère.

- Sais-tu s’il est malade ?

- Non, monsieur.

- Tu ne sais rien alors !

- Je sais qui c’est, c’est tout. Et je sais qu’il va venir, c’est sûr.

- Tais-toi !

Je croyais m’être suffisamment isolé au fond de la cour pour récupérer de cet interrogatoire conduit par Welcher, interrogatoire que j’avais moi-même provoqué, et qui aurait pu très mal finir, mais c’était sans compter sur Dubourg et Navarette.  Robert Navarette voulait tout savoir:

- Putain ! Tu dis que ce gars a balancé tout un pichet de lait bouillant dans la gueule de Moumoute ?

- Mammouth, Robert, Mammouth ! Et il faisait pourtant deux fois la taille de Riquet !

J’en avais déjà beaucoup trop dit. Je présentais Sami comme un héros. Je le faisais basculer, malgré moi, dans le mythe, un mythe qui n’avait jamais eu cours ici. Et puis, qui était vraiment Sami Mokdad, et par quel miracle avait-il fini par intégrer notre collège, et si son nom était bien inscrit sur le cahier d’appel, pourquoi alors n’était-il pas parmi nous ? 


Après cette entrevue, qui n’avait pas duré plus d’un quart d’heure, nous l’avions tous vu, lui, sortir du hall et marcher devant son père, son petit sac sur l’épaule droite, son sac qui contenait toujours son journal et ses poèmes, et lui, son père, le visage d’un banni, portant la valise de son fils pour la ranger dans le coffre de la Jaguar. Sami était monté à l’arrière et il avait aussitôt enfoui sa tête entre ses genoux, qu’il avait entourés avec ses bras, préférant échapper à nos regards. Le père s’était retourné une dernière fois vers Félix de Fréjus, lui avait fait ses adieux en lui serrant la main (je crois même l’avoir entendu dire merci), puis s’était avancé vers nous, les enfants, qui étions restés là, à regarder, et il nous avait dit très doucement. « Sami n’est pas un mauvais garçon. Je le reprends, mais il ne part pas. Il sera toujours avec vous tous. Ne l’oubliez-pas. » Nous eûmes préféré que Sami s’emportât encore mille fois contre Félix de Fréjus ou contre la terre entière ou qu’il commît d’autres crimes, plutôt que de nous abandonner. La voiture avait démarré en trombe, formant un écran de fumée et il fallut que nos yeux se portent bien au-delà du portail, une fois l’écran dissipé, pour apercevoir la petite forme profilée de la Jaguar au loin, qui l’emportait lui, Sami, nous laissant seuls, sans force et sans espoir.


6


On connait à présent tout nos profs ; toutes des nouvelles têtes, sauf celle du chancelier Welcher. Pour le régalien, on a ce qu’il faut. Le cours de français sera assuré par  M Rouvieux, un type épatant qui arrive tous les jours à vélo, même quand il pleut. Il porte un béret basque pour pédaler et des pinces à vélo ; Il accroche son vieux cartable sur le porte-bagage avec des tendeurs. Le cours de maths revient à l’inénarrable M Rolland, un drôle de type : l’antidote de Welcher, ponctuant toutes ses phrases par  un « Ach ! » bismarckien et comparant la vie à l’émission « Le grand échiquier » de Jacques Chancel. Inutile de me demander pourquoi je ricane à chacune de ses sorties. L’humour, c’est un parfum qui flotte dans l’air et qui vient vous piquer les narines jusqu’à ce que vous exultiez.

 Je n’ai aucune prédisposition pour les mathématiques. En langage martial, je suis inapte au combat. Une chose est sûre, c’est qu’avec lui, au moins, je m’abîmerai avec les flonflons, la musique et les bulles. Notre prof de physique-chimie, c’est Elisabeth Taylor dans « Soudain, l’été dernier » ; même taille de bonnet : 105 C. Elle fait un truc inouï : elle se promène à travers la classe, entre les rangées et elle choisit une table où venir poser ses fesses sur l’angle extérieur, en croisant les jambes, bottées de cuir, qui émergent fièrement du tailleur, juste sous le nez du pauvre gars (c’est toujours sur la table où est installé un garçon sur laquelle elle jette son dévolu et ses fesses), qui n’a plus qu’à récolter les fragrances de son tout nouveau parfum : « Piège adolescent ». 




On est toujours sans nouvelle de Sami Mokdad qui passe pour l’Arlésienne, alors que moi, je commence vraiment à passer pour un con, sinon pour un affabulateur. Et Welcher qui ne me lâche plus. « Alors Pardou, des nouvelles de ton camarade Mokdad ? » toute la classe s’étrangle évidemment, et Welcher, pour qui l’ordre est la moitié de la vie, laisse faire, pour cette fois, histoire que je prenne le bouillon. 

Pendant une récréation sous le préau, Navarette repart à l’attaque.

- Je te crois plus, tu racontes que des conneries ! Tu dis que ton Mammouth, là, il pouvait péter n’importe quelle musique sur commande ?

- Exact ! Il jouait très bien « au clair de la lune » avec son cul.

- Je te crois pas. C’est impossible, j’ai essayé.

- Mais Robert, il faut un entraînement acharné pour en arriver là ! Tu vas pas jouer du jour au lendemain « Gaby oh ! Gaby ! » Mammouth, c’était comme une diva, il avait beaucoup de tares, mais dans son domaine, c’était un crac.

Et Dubourg renchérit.

- T’as qu’à demander à Welcher qui t’donne des leçons de solfège, comme trouduc, tu trouveras pas mieux ! 

De gros orages avaient chassé l’été indien et radinaient en grands troupeaux, plongeant, par intermittence, la petite classe 58 dans la pénombre, au point que Monsieur Rouvieux s’était proposé d’allumer le plafonnier, quand on avait frappé à la porte. La tignasse afro jaune, reconnaissable entre mille, de la directrice, madame Vigeant, est apparue dans l’embrasure, et en souriant, sa petite bouche peinte a dit : « Restez assis ! » Nous nous sommes retournés comme un seul pour lui adresser un bonjour exagéré, découvrant, derrière elle, un grand échalas timide qui n’osait pas entrer. Il s’est contenté de regarder par-dessus l’épaule de la directrice, cinquante centimètres plus haut. Il a fallu qu’elle le pousse dans la classe, qu’elle lui chuchote des mots rassurants comme l’aurait fait une mère à son enfant rétif. Il tenait un grand cartable en daim vert, dont l’une des bretelles, disjointe, traînait au sol en cliquetant. Personne n’avait feint ni manifesté de surprise. Beaucoup s’en était tenus à des suppositions ou s’étaient fait une raison, sans le moindre regret, ayant déjà oublié le « cas Mokdad » depuis longtemps. Rouvieux les a accueillis avec beaucoup de chaleur. Il semblait lui-même dans un état d’excitation qui montrait qu’il avait compris à qui il avait affaire.  « Je vous laisse faire vous-même les présentations monsieur Rouvieux.» A son passage dans la travée, madame Vigeant, qui ne dépassait pas la taille d’un enfant de dix ans, me donna le sentiment qu’on avait procédé à un échange d’élève, comme ces transfuges qui pullulaient lors de la guerre froide entre l’Est et l’Ouest. « Au revoir madame ! » avons-nous bêlé en cœur. Rouvieux a adressé un sourire au transfuge, puis l’a fait pivoter vers nous en le tenant par les deux épaules. « Je vous présente Sami, qui vient rejoindre notre équipe. Nous t’attendions avec impatience, sais-tu Sami ? Il y avait quelque chose de radicalement changé dans son allure générale, à commencer par ses cheveux. – Qu’as-tu fait de tes magnifiques cheveux d’or, Sami ?

 On a bien vu, à la façon de remuer la tête, que Rouvieux cherchait une place où caser Sami Mokdad. J’ai maudit fort Robert Navarette, ce jour-là, de s’être mis à côté de moi. Si j’avais pu seulement savoir que Sami viendrait aujourd’hui, je lui aurais fait une petite place et nous aurions pu reprendre là, où la vie nous avait séparés. Il lui a désigné la table où une élève était seule. C‘est alors qu’il y est allé, s’est tenu bien droit devant la table où Muriel Villejoubert, qui n’attendait rien, le regardait bêtement et qu’il lui a tendu la main droite en disant : « Sami Mokdad, enchanté ! » Puis sans attendre qu’elle se présente en retour, lui a serré la pince et s’est assis en croisant les bras.

Sami Mokdad était sorti du bois du Maupas.




En raison d'un mouvement de grève générale de la part de l'ensemble du groupe Baxter, nous sommes en mesure de vous proposer un épisode inédit de la série Sami Mokdad. Vive la sociale !


7


On se retrouve à la récréation, dans un recoin de l’établissement qui abrite une armoire électrique. Quand on est bien adossé contre le mur d’angle, l’un en face de l’autre, on est invisibles. Des questions qui se bousculent chez-moi, plein de choses à lui dire.
- Ça s’est pas trop mal passé avec ton père ?
- Non. Il a compris. 
- Quoi ?
- Ce truc, là, cet esclandre ; ça a déclenché quelque chose chez lui. Il fait beaucoup plus attention à moi maintenant. Et pis ils se sont arrangés ma mère et lui. Ça va mieux entre eux. Enfin tout s’arrange quoi !
- Ah ! Bah tant mieux, parce que chez-moi, ça craint ! Au fait, t’as eu des nouvelles de Mammouth ?
- Il n’a pas perdu son œil, finalement. Son cul non plus d’ailleurs. Il doit péter sur « Je l’aime à mourir » à l’heure qu’il est. Ma mère a tenu que j’aille à l’hôpital Clocheville lui faire personnellement des excuses. Si t’avais seulement vu sa tête, bandée de partout. Même avec ses bandages, j’avais l’impression qu’il me regardait de la même façon qu’à la colo ce verrat. Après mes excuses, ses parents ont décidé de ne pas porter plainte, en tout cas. Et ce salaud qui voulait encore que je l’embrasse, tu te rends compte Jean, du fond de son lit, que je lui donne un « bisou » sur ses plaies ! 
J’ai voulu lui faire impression ; j’ai dit un truc que je ne maitrisais pas encore :
- De toutes façons, t’étais mineur au moment des faits ; Ça peut pas compter !
- Qu’est-ce que tu racontes Jean, t’es toujours aussi drôle toi ! Je suis toujours mineur et toi aussi.
- Comment t’as fait pour arriver à La Bruyère ?
- C’est grâce à toi que je suis ici, mon vieux
- Ah ! non ?
- Bien, oui ! Après cette histoire, j’étais sûr d’aller en pension. Mais quand on est rentré chez nous, à Elbeuf, après quelques jours seulement, je suis tombé malade, le contrecoup sans doute ; je ne mangeais plus. Ma mère était inquiète. Malgré ce que j’avais fait, mes parents auraient tout fait pour me faire plaisir, alors je me suis livré à un petit chantage. J’ai parlé de toi et de ton collège à ma mère puis à mon père, j’ai parlé de la cité de l’Europe, pionnière en urbanisme, des amphithéâtres, d’un club ciné, je leur ai raconté n’importe quoi ! De cours en plein airs, de trucs extraordinaires qui se passaient chez vous, des profs triés sur le volet, d’échanges linguistiques, de voyage en Allemagne ; si mes arguments n’ont pas pris auprès de mon père, ma mère, elle, m’a  soutenu jusqu'au bout et ne l’a plus lâché tant qu’il n’a pas dit oui. Et me voilà ! Mais ça n’a pas été facile, tu sais. Si les Bouguereau avaient porté plainte, alors j’étais bon pour le pensionnat.
- Bah, putain ! Mais qu’est-ce qu’il va dire ton père quand il va se rendre compte que c’est pas le Pérou ici ?
- Il n’est jamais venu aux réunions parents profs, mon père. Alors, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va commencer. Et puis, ce n’est pas les eaux troubles non plus ce quartier, hein ? 
- Oui, c’est sûr, je t’avais bien dit…
Pause
- Et … et Félix ?
Je n’avais pas eu le cran de lui raconter la triste fin de Félix de Fréjus à la colonie. Comment le lendemain de son départ, deux hommes, deux agents de la direction départementale de l’action sanitaire et sociale étaient arrivés à la colonie pour lui remettre en mains propres une lettre lui signifiant son renvoi à effet immédiat pour faute aggravée. Comment ils avaient confié à Simon l’intérim de la direction pour la semaine qu’il restait à tirer. Et comment le surlendemain, le pauvre homme avait dû quitter la colonie, sac au dos et prendre tout seul la direction de la gare routière d’Azay Le Rideau à cinq kilomètres de La Ploquinière (Il lui avait été interdit d’utiliser l’estafette qui servait aux sorties sportives et éducatives), pour regagner le Var où il habitait. Je n’aurais jamais pu lui dire comment tous les enfants, dont beaucoup chialaient, l’avait raccompagnés jusqu’à la grille du château, lui, Félix, tenant jusqu’au bout la main de la petite Clarisse, la benjamine de la colonie, en pleurant comme une madeleine. Et je ne pouvais quand même pas lui dire non plus que tout ça, c’était par sa faute. Alors, je lui ai simplement répondu que Félix de Fréjus l’avait beaucoup regretté après son départ, et nous autres aussi.
- Ce pauvre Félix, c’est à lui que je devrais aller faire des excuses. Je n’arrive pas à m’enlever de la tête ce fameux soir où il me tenait fort contre lui, sur le chemin, et comment il avait l’air complètement…terrorisé. Mais tu sais, dans le fond, je ne regrette pas. il fallait que je le fasse ; tu comprends Jean, il le fallait ! Pour André, pour tous ceux que ce gros porc a persécutés, lui et sa bande.
- Mais à toi Sami, à toi qu’est-ce qu’il t’avait fait pour que tu ailles lui balancer un pichet de lait bouillant à travers la gueule ? 
Sami s’est levé sans vouloir me répondre. Il m’a simplement demandé :
- Au fait, il est comment ce Welcher ?
- Méfie-toi de Welcher ; t’es bon en allemand ?
- Ce n’est pas la plus belle langue du monde mais ça va.
- Alors, t’es bon ou t’es pas bon ?
- 15,5 de moyenne l'année dernière.
- Alors il va te laisser bien tranquille, Welcher
- Bon, bah, à toute à l’heure Jean, à la cantoche !
Avant qu’il ne décampe je lui avais fait promettre de m’expliquer ce que ça voulait exactement dire « esclandre ».







Joue-moi !


Crédits : Jack White
Relecture : Snow Rozett



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